Achat des vêtements de l’Aïd El-Fitr à Jijel La fièvre acheteuse s’est emparée des chefs de famille
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- Création : mercredi 15 juillet 2015 15:03
- Mis à jour : mercredi 15 juillet 2015 17:42
- Publication : mercredi 15 juillet 2015 15:03
- Écrit par MedSouilah
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Pour ce qui est des prix, un commerçant nous dira qu’ils seront revus à la hausse durant les trois derniers jours du mois sacré. Après avoir passé plus de vingt-cinq jours de jeûne faits de fatigue et de dépenses, les consommateurs commencent à se consacrer à l’achat des vêtements de l’Aïd El-Fitr avec l’appréhension qu’on imagine. Même si les prix des habits pour enfants sont trop élevés par rapport au pouvoir d’achat, le simple citoyen ne se prive pas, au point où on ne fait plus la différence entre les familles aisées, les familles de classe moyenne et les familles démunies. La fièvre acheteuse s’est bel et bien installée à Jijel ! Les familles convergent comme à l’accoutumée au boulevard du Camp Chevalier où les marchands et les commerçants exposent tous types de vêtements et de jouets qui feront le bonheur des enfants le jour de l’Aïd.
“On fait les magasins avant l’heure pour trouver la qualité et le prix qui nous conviennent, car d’ici quelques jours ça sera la ruée et les prix prendront des ailes, en plus j’adore faire les emplettes de l’Aïd, ça me fatigue un peu, mais ça me permet d’être regroupée avec mes enfants et mon mari”, dira une dame, qui apparemment a acquis une certaine expérience en matière d’achat au fil des années. “Après un pénible mois de jeûne comme celui-ci, je peux vous dire que j’ai épuisé toutes mes forces et tout mon argent aussi, ça fait plus d’une heure que je traîne de magasin en magasin mais sans succès, les prix sont élevés et je ne sais pas s’ils vont encore augmenter durant les prochains jours ou, au contraire, s’ils vont baisser”, nous dira un père de famille qui cherche une tenue pour sa fille qui vient de réussir à l’examen de la 5e. Un autre n’a pas hésité à nous faire part de son désarroi quant aux dépenses de son quotidien. “Je suis en train d’accumuler dépense sur dépense, je suis obligé de nourrir une famille avec seulement 25 000 DA par mois et faire face à tous les événements qui se succèdent. D’abord, on a le mois de Ramadhan qui est synonyme de dépenses, suivi de la fête de l’Aïd El-Fitr où on essaie de faire plaisir aux enfants, puis la rentrée scolaire et l’Aïd El-Kébir avec le mouton à acheter. Cela sans compter les imprévus qu’on peut rencontrer durant l’année… J’en suis parfois à me demander comment j’arrive à vivre avec ce salaire minable !”, nous confie notre interlocuteur d’un air désespéré. En faisant la tournée des magasins, on s’aperçoit que les clients n’ont pas vraiment le choix, puisque ce sont les mêmes produits qui se vendent, que ce soit dans les magasins ou le commerce informel. Pour ce qui est des prix, un commerçant nous dira qu’ils seront revus à la hausse durant les trois derniers jours du mois sacré. “Pour ceux qui veulent acheter une tenue pour l’Aïd, autant qu’ils le fassent ces jours-ci, car d’ici quelques jours les prix vont doubler”, dira notre interlocuteur, et d’ajouter : “Pour nous les commerçants, c’est la période où on rattrape tout le retard de l’année, nous imposons nos lois et nos prix, et vendons toute la marchandise en seulement quelques jours, car après l’Aïd il n’y aura pas de commerce, donc autant en profiter puisque les clients ont de l’argent à dépenser”, ajoutera-t-il d’un sourire méprisant, avant de se précipiter vers un couple qui venait d’entrer au magasin. En dépit de tout cela, et comme le veulent la tradition et la religion, les enfants auront malgré tout de nouveaux habits et profiteront pleinement du jour de l’Aïd, loin des agissements honteux des spéculateurs.odejjijel.org Liberté 15/07/2015 Par Mouloud SAOU
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