SECONDE DES «TROIS PLUS GROSSES PEURS DE MA VIE»…
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- Création : mercredi 22 juillet 2015 00:25
- Mis à jour : mercredi 22 juillet 2015 00:28
- Publication : mercredi 22 juillet 2015 00:25
- Écrit par MedSouilah
- Affichages : 1876
Résumé du précédent texte :
Après ma frayeur à la plage de Jijel où j’avais sous-estimé la sournoise Méditerranée, je me suis dit : «jamais plus ça.. !».Mais le destin possède plus d’un tour inattendu dans son sac…
Voici donc l’histoire de ma seconde plus grosse trouille de ma vie…
Si vous connaissez la musique de « X-FILES », vous pouvez l’écouter en lisant ce qui suit… C’est authentique... Tout est vrai…
Banlieue d’Orléans - 1991
J’étais chargé ce jour-là d’effectuer un Audit dans une ancienne clinique désaffectée, de la banlieue d’Orléans…
Le taxi qui me ramenait de la gare me déposa dans un petit bourg pratiquement isolé dans la campagne. Je fixai au chauffeur l’heure du retour, récupérai ma mallette de contrôle et me dirigeais ainsi vers le vieil immeuble envahi de lierres et d’herbes sauvages…
Je fis le tour de la clôture et découvris une vieille porte en grillage, défoncée par quelque maraudeur, à travers laquelle je me suis introduit après une courte gymnastique…
Quel calme… Un silence impressionnant…
Je poussai la porte d’entrée et accédai ainsi au rez-de-chaussée où se trouvaient les locaux techniques des concessionnaires (électricité, téléphone…)…
Je commençais donc à prendre des notes, lorsque j’entendis des murmures et des voix basses au premier étage… Tiens.. ! Des squatters ? Je vais alors au pied de l’escalier et je crie : « Ya quelqu’un.. ?? Mais personne ne répond… Je décide de monter voir et je constate qu’il n’y a personne. Je fais toutes les chambres : Personne.. !
Je me dis alors en redescendant que c’était sûrement des voix lointaines de gens qui arrivent par résonnance dans l’étage vide. Un simple phénomène physique courant...
Aussitôt dit, aussitôt surpris…
Arrivé en bas, j’entends cette fois-ci des voix converser au sous-sol et je décide d’y aller voir… Par terre, j’aperçus un morceau de tuyau de plomb auquel était accroché un vieux robinet. Je le serrais dans ma main au cas où et comme l’électricité était coupée depuis des années, je descendis doucement l’escalier vers le sous-sol des caves, en laissant mes yeux s’accoutumer à l’obscurité… Les vasistas des caves pleins de poussière et de toiles d’araignées, laissaient à peine filtrer la lumière du jardin… Je criai de nouveau : « ya quelqu’un.. ?? » mais aucune réponse…
Je commençais au fur et à mesure que j’avançais dans le sous-sol, à pousser avec mon pied quelques portes des box, puis je revins en arrière à reculons jusqu’à l’escalier que je remontais prudemment jusqu’au rez-de-chaussée…
Bon… Je commençais donc à faire tranquillement l’état des lieux et à en prendre des notes pendant un petit quart d’heure, lorsqu’il est arrivé un truc de ouf.. !!! j’entends des pleurs de bébé avec des murmures de voix au premier étage. Bismi Allah Errahman Errahim.. !! Là, ce n’est plus possible..! Je n’ai pas rêvé… Mais il y avait sûrement une explication… J’ai repris donc le morceau de plomb serré dans ma main et je suis remonté à l’étage : Personne.. ! D’un seul coup, j’eus une mauvaise appréhension et mon corps s’hérissa de chair de poule. Je me suis mis à réciter le Coran pour me contenir un peu et je suis redescendu cette fois-ci pour finir vite mon boulot et quitter cet endroit qui commençait sérieusement à m’inquiéter … Quand je sortis au jardin, de soudains aboiements de gros chiens survenant pas loin de la clinique, me glacèrent d’effroi. J’ai brusquement craint d’être attaqué, voire déchiqueté car il n’y avait personne aux alentours pour m’aider. En plus je ne les voyais pas…Etaient-ils attachés ou en liberté ? Pourquoi à mon arrivée, n’avaient-ils pas aboyé ? J’essayais de maîtriser la panique qui me gagnait tout en reculant vers le portail défoncé. Je lançai ma mallette à travers le petit passage, puis je m’y faufilais à reculons vers l’extérieur : mes jambes, mon torse, ma tête et enfin mes bras, sous les hurlements redoublés des chiens…
Ma frousse était telle, que j’ai couru de toutes mes forces sans m’arrêter, jusqu’au bistrot au cas où quelque bestiole enragée apparaîtrait et j’ai rappelé immédiatement alors mon taxi... Ouf.. ! Vivement le train…
A suivre… (Ma troisième grosse peur)…
Daoud NAFA
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Commentaires
Saha aidek,
Rien qu’en lisant ton histoire, j’ai eu la chair de poule.
Le monde invisible est mystérieux et effrayant également …
Il y en a qui n’y croient pas, mais j’aurais aimé les voir faire l’audit, de cette ancienne clinique …
Je reviendrais avec un sujet !
Cette maison a été construite durant les années 20, habitée à cette époque par la famille BLOCH, ancien chef cantonnier de la région, père de notre ami Jean Claude.
Merci Daoud pour ces histoires que j'adore.
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