Le mont de Djidda Mezghitane veillera t-il toujours sur Jijel…?
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- Création : lundi 17 août 2015 10:51
- Mis à jour : lundi 17 août 2015 11:25
- Publication : lundi 17 août 2015 10:51
- Écrit par MedSouilah
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Djidda Mezghitane , le mont qui veille sur Jijel, impose sa masse compacte, donnant lieu à un spectacle rare et enchanteur, de nature à chasser le stress et les angoisses.
Il est vrai que pour une ville qui ne trouve plus de terrains d’assiette, la viabilisation des pentes du Mont « Djidda Mezghitane sera à coup sûr une bouffée d’oxygène pour le chef-lieu de wilaya, mais à quel prix … ! Des images choquantes qui nous laisse dire: "Le mont de Djidda Mezghitane veillera t-il toujours sur Jijel…?"
Commentaires
Le fortin de Mezghitane est récent, il date de la fin du 19 ème siècle et abritait un sémaphore optique. Il communiquait avec les sémaphores de Bougie (à l'ouest) et du cap Bougaroune (à l'est) et servait également de guet pour prévenir les tentatives d'intrusion maritime.
Le sémaphore de Mezghitane ressemble (dans sa construction) à celui de Ténès dont voici une photo:
Après une petite recherche j’ai trouvé ceci :
Ce n'est pas une construction romaine! Les meurtrières et la conception des ouvertures est typique des fortins de la première moitié du 19ème siècle.
Voici une photo en couleur du fortin qui abritait le sémaphore de Mezghitane
Voici le témoignage de son propriétaire, mon ami Paul ISEL conteur patenté, grand spécialiste des légendes et histoires de terroir, cousin de mon ancien prof de dessin industriel durant les années 70, que je salue ici tous les deux très chaleureusement !
..." C'est bien moi qui ai pris cette photo que je découvre ici, dans les années 1952 ou 53. Nous étions 4 copains âgés de 12 à 14 ans et c'est notre professeur, je crois qui nous avait conseillé d'aller admirer le paysage de là-haut. Ce n'était pas un fort, disons plutôt un fortin, car de dimensions très modestes. Il a été construit vers 1850 pour servir de Sémaphore (c'était d'ailleurs son nom), c'est à dire de Télégraphe: à l'aide de grands bras et d'un alphabet optique, les autorités françaises transmettaient des messages de colline en colline (ighil-ighil) vers Sétif, Constantine etc... Derrière ce bâtiment existaient effectivement des ruines; on disait que c'était le tombeau d'un marabout, objet de pélerinages. J'y avais en effet trouvé des bougies, des chiffons verts coincés entre les pierres.Mais c'était peut-être aussi bien les ruines d'un petit fort..."
Je dois ajouter qu'à l'époque le Sémaphore était abandonné et qu'on pouvait y pénétrer librement. Il a été réhabilité par la suite, durant la guerre.
Je me souviens également que mon père, qui avait une camionnette, avait conduit jusqu'au pied de la colline une famille Moussaoui qui avait l'habitude d'y faire des pèlerinages.
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