PROBLÉMATIQUE PORT BOUDIS.
- Détails
- Catégorie parente: ROOT
- Catégorie : Local
- Création : lundi 14 mars 2016 13:01
- Mis à jour : lundi 14 mars 2016 13:24
- Publication : lundi 14 mars 2016 13:01
- Écrit par Administration jijel.info
- Affichages : 12664
INTRODUCTION. La passe d’entrée du Port de pêche de Boudis est située sur le trajet de la dérive littorale (courant parallèle) au trait de côte qui se déplace dans le sens Est- Ouest .
De part le positionnement de cette passe, le sable et les sédiments transportée par la dérive littorale s’accumulent sur la jetée Est d’une part, pénètrent dans la rade, l’ensablent et risquent de « boucher la passe ».
Une passe mal située sert sont de couloir d’entrée aux sables, pas seulement aux bateaux.
Pour lutter contre cet ensablement, la solution préconisée était : ici
- De réaliser un brise-lame parallèle à la côte, juste en face du siège de la DTP,
- Un épi en enrochements perpendiculaire à la côte juste à l’embouchure de l’Oued El Kantara,
- Un épi en enrochement perpendiculaire à la côte juste en face de la « Rose des sables ».
Le brise-lame et l’épi El Kantara sont déjà réalisés (mais sont-ils terminés ??)
Les travaux de l’épi « Rose des sables » n’ont pas été réalisés.
LES EPIS SONT-ILS EFFICACES CONTRE L’ENSABLEMENT ?
En fait, les épis de par leurs positions perpendiculaires à la côte retiennent une partie seulement des particules de sable en transit Est-Ouest qui vient donc s’accumuler sue le côté Est des épis : c’est le phénomène d’engraissement ou d’accrétion. Mais ces mêmes épis n’empêchent pas l’autre partie des particules de continuer leur trajet vers la passe.
Les épis ne constituent donc pas la solution pour protéger le port contre l’ensablement.
QU’EN EST-IL DES GEOTUBES ?
Les géotubes sont de gros et longs boudins ou de gros et longs oreillers en matériau géotextile. Le géotextile est rempli de sable et posé (dans le cas du port de Boudis) également perpendiculairement à la côte ; il jouera donc le même rôle que l’épi en enrochement.
Ainsi dans notre cas le géotube n’est en réalité qu’un épi en géotextile et se comportera (vis-à-vis des particules de sable) comme un épi en enrochements.
QUELLE EST DONC L’UTILITE DES EPIS ?
Les épis qu’ils soient en enrochement s ou en géotubes sont utiles pour la protection des plages et des côtes contre l’érosion et pour la stabilisation du trait de côte car ils favorisent l’engraissement du littoral en y accumulant le sable transporté par la dérive littorale.
Ils ont peu d’efficacité contre l’ensablement des ports généré par une mauvaise orientation de la passe.
QUELLE SERAIT DONC LA SOLUTION ?
Changer l’orientation et la position de la passe serait une bonne solution mais cette solution nécessite un complément d’études et des travaux plus lourds et plus coûteux car il faut démonter une partie de la jetée est existante, la remodeler pour exécuter une passe « tournant le dos » à la dérive littorale.
Le petit montage photo réalisée par un ingénieur jijelien exerçant en Hollande illustre cette modification de la digue Est et de la passe.
Billet envoyé à la rédaction par jijelijijel.
jijel.info remercie notre ami JJ. expert dans ce domaine, qui avait déjà déposé en notre compagnie un dossier au niveau de la wilaya, il y a quelques années, concernant ce problème d'ensablement, mais aussi d'érosion de la plage Kotama, qui risque de disparaître. Nous saluons également notre ami, lecteur de ce journal, Monsieur Mounir Gigelli expert, et qui avait lui aussi donné la même solution.
Ce sujet a été transmis ce jour à Monsieur le wali de la wilaya de Jijel.
Commentaires
Il faut toujours faire travailler sa mémoire car cela permet de rester vif.
Personnellement, j'ai vu deux ou trois fois une dragueuse sur chaland travailler dans la rade du port de Jijel vers le début des années 60 et 70 avant que le port ne soit interdit au public: cela signifie que le vieux port était aussi sujet à ensablement.
Sur cette photo ancienne du port de Jijel, on voit à gauche un chaland équipé d'un engin de levage.
(A l'époque, il y en avait plusieurs que nous appelions echalla, nous nous en servions comme plongeoirs lorsqu'on nageait dans le port).
Pour revenir à l'ensablement du port, le phénomène a été étudié entre 1897 et 1904 par de ingénieurs lorsque l'idée de construire le port de Jijel est devenue d'actualité.
Ces ingénieurs affirmaient q'un courant de retour assez violent existe ; ce courant s'infléchit au niveau des rochers de Fort Duquesne et transporte les sédiments vers le Nord-Ouest, une partie de ces sédiments pénètre au port
Cela peut donc expliquer, pourquoi au fil du temps, les les talus et les rochers de fort Duquesne n'ont pas été complètement ensablés.
Voici ce qu'écrivaient ces ingénieurs:
Si vous avez bien lu, la problématique de la conception du port et particulièrement celle très défavorable (vis à vis du transit des sédiments et du sable) de la passe a été bien posée.
C'est d'ailleurs pour cela que l'opération "protection contre l'ensablement" par réalisation d'épis avait été lancée. Et les questionnements posés induisent la réflexion sur la pertinence et l'efficacité des épis qu'ils soient en enrochements ou en tubes géotextiles.
En tous les cas, il y a urgence.
Le sable s'accumulait aussi bien sur le talus de la route (qui menait vers le boulevard) que sur le talus (du chemin qui menait vers le fort), une partie du sable se dirigeait vers la passe du vieux port qui avait subi des opération de désensablement par une dragueuse montée sur chaland.
On peut même voir sur les anciennes cartes postales, ce phénomène.
Observer bien cette image:
Agrandir l'image pour voir les détails
En tous les cas, chapeau JJ. Toujours égal à toi-même.
La situation et son évolution prévisible
Les géotubes:
Solution préconisée par Mounir
Traitement de l'ensablement en deux images, exemple du port de Saïdia
Avant:
Après:
S’abonner au flux RSS pour les commentaires de cet article.