Urbanisation anarchique à Settara (Jijel) : Le béton est passé par là
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- Création : lundi 3 décembre 2018 17:55
- Mis à jour : lundi 3 décembre 2018 17:55
- Publication : lundi 3 décembre 2018 17:55
- Écrit par MedSouilah
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Petite bourgade rurale et chef-lieu de commune de plus de 15 000 habitants, à moins de 70 km au sud-est de Jijel, Settara (ex-Catinat), est un village en pleine mutation.
Ses habitants, qui ne vivaient jadis que du labour de la terre dans une région à vocation agricole, n’ont plus qu’à se lamenter sur le sort réservé à ce patrimoine fertile. Le béton est passé par là, serions-nous tentés de dire, lorsqu’on constate avec dépit que des terres sont en train d’être dévorées dans un village qui n’a plus où s’étendre que d’empiéter sur ses terres.
Des constructions ont pris forme dans le sillage de cette avancée, faisant perdre à la commune ce précieux capital. Non seulement des particuliers ont bâti leurs constructions sur ces terres, mais il y a eu aussi des blocs d’habitation destinés aux logements publics locatifs, qui ont été érigés sur des espaces à vocation agricole. Cela se passe dans un contexte où des voix se sont élevées pour dénoncer le sort réservé à ces terres. Lors d’un récent déplacement dans la région, le wali, Bachir Far, a été interpellé par un citoyen qui se plaignait de la dilapidation de ce capital foncier.
Contacté quelques jours plus tard à ce sujet, le P/APC a plutôt minimisé cette affaire, déclarant que le citoyen en question est connu pour ce genre de reproches à chaque fois que l’occasion se présente pour lui. Autant dire que par le passé, Settara était un vivier agricole de premier plan.
«Elle alimentait tout l’est du pays en lait de vache, en agrumes et même en céréales», nous disait un ancien défunt maire de cette commune. La région a gardé cette vocation jusqu’aux années 1980, à l’époque des domaines agricoles socialistes, dissous pour laisser place à un nouveau mode de gestion des fermes agricoles.
Cette commune peut cependant se consoler de bénéficier d’un certain dynamisme de développement, qui lui a permis de faire face à son isolement et de disposer de certaines infrastructures. La population locale compte sur la réouverture du marché hebdomadaire pour relancer l’activité commerciale, mise en berne depuis la fermeture de cet espace.
Il faut rappeler qu’outre un réseau d’AEP qui permet aux habitants du centre urbain d’être convenablement alimentés en eau, le gaz naturel est arrivé jusqu’aux bourgades les plus éloignées de cette commune.
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