La violence dans nos stades: une affaire de tous.
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- Création : vendredi 4 janvier 2019 04:39
- Mis à jour : vendredi 4 janvier 2019 17:36
- Publication : vendredi 4 janvier 2019 04:39
- Écrit par MedSouilah
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de football CRVM-MCA ? fait ressortir que les actes de violences sont plutôt en augmentation. Ils ne sont plus circonscrits au football. Ils sont dans la Cité car ils ont lieu, tout en ne restant pas lié au au seul sport, autant à l’extérieur qu’à l’intérieur des stades. Avec les répétitions de ces actes de brutalité, la violence sportive ne peut être considérée comme « une hystérie collective produite le seul fait du rassemblement, ni le résultat d’une quelconque mécanique des foules ». C’est donc un usage social qui, en dernière analyse, a des significations sociales et parfois des conséquences politiques.
On peut donc dire que le caractère récurrent des actes de violences dans le football va ainsi faire partie non seulement de l’image mais aussi de la nature du football algérien.. La violence sportive, montre aussi que l’esprit du de clocher, le régionalisme, les querelles d’antan, plus d’un demi siècle après l’indépendance n’ont encore été dépassés. La violence, une façon de dire de la jeunesse, est désormais partie intégrante de l’identité collective des jeunes qui ont leurs propres problèmes et qu’ils réactualisent dans les stades. Intégrée dans leur vécu en tant que transgression des lois et unique forme maitrisable par le pouvoir de l’action de protestation, elle traduit en fin de compte l’échec de la politique du containment de la jeunesse car les multiples actions des stratèges gouvernementaux, des cadres du parti du FLN et du RND et des spécialistes institutionnels n’ont pas eu les résultats escomptés. Les événements que nous avons décrits durant les trois décennies semblent
Etre la parfaite illustration de la non-domestication de la jeunesse citadine algérienne.
Comment en est-on arrivé là ? L’histoire, faite de l’analyse des opinions, le dira. Aidons-la, modestement, en exprimant notre opinion parmi l’océan des autres.
Un des ressorts de la violence, individuelle ou de masse, est le constat que les choses ne se passent pas comme cela avait été promis ou désiré. La frustration générée par un tel constat débouche immanquablement sur la violence.
Je ne suis pas assez compétent pour analyser les ressorts de la frustration qui, au stade Hocine Rouibah, ont abouti à se scandale, ni quelle est notre part de responsabilité dans ce processus de violence..
Par contre, en ce qui concerne le public et les supporters chez nous, j’ai mon idée.
Depuis de nombreuses années nos dirigeants de l’Etat, de tout bord, pratiquent la promesse démagogique. Les champions étant incontestablement les adhérents du parti unique.
Depuis la période post coloniale nous avons été abreuvés de fausses promesses et de visions de la société idylliques, irresponsables et irréelles. Notons au passage que les « promettants » se sont personnellement largement servis.
C’est ici que les graines de la violence ont été semées, sur l’utopie, leur engrais a été le mensonge.
L’édifice social ainsi créé abrite en son sein la violence et la destruction." Qui sème le vent récolte la tempête".
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