
Gelés depuis de longues années pour des considérations financières, les projets de trois hôpitaux sont à nouveau à l’ordre du jour à Jijel. Selon le wali, Abdelkader Kelkel, des démarches avancées sont en cours au niveau central pour la levée du gel qui entrave leur réalisation.
Dans une déclaration à Liberté, il a confirmé que “ces démarches portent sur des contacts pour la relance de ces projets”, dont le gel impacte considérablement le secteur de la santé.
Dans cette déclaration, il a indiqué que “des contacts sont entrepris à Alger dans l’espoir que la démarche aboutisse pour la réalisation de ces projets”.
Ce sujet l’a d’ailleurs évoqué devant les P/APC, à l’occasion d’une journée d’étude sur la gestion des communes, tenue jeudi dernier.
Devant ces derniers, il a déploré que les structures hospitalières existantes soient dans un état de délabrement avancé, annonçant que des tentatives sont en cours pour remédier à cette situation.
La solution préconisée n’est autre que la levée du gel sur les projets qui sont à l’arrêt. Il s’agit d’un hôpital de 240 lits à Jijel, d’un autre de la même capacité à Taher et d’un troisième de 60 lits à Belghimouze, dans la commune d’El-Ancer.
Pour rappel, ce n’est pas la première fois que de telles annonces sont faites sur la levée du gel sur ces projets. Aucune de ces structures n’a cependant vu le jour depuis l’annonce de leur réalisation en 2015. À Jijel, le projet retenu est de nature à s’ajouter à l’autre établissement hospitalier de même capacité, qui n’est plus en mesure de répondre aux besoins d’hospitalisation de la population. `
La même contrainte est soulevée à Taher, dont l’unique structure hospitalière en préfabriqué est confrontée au dépassement de sa durée de vie. Une contrainte sans cesse signalée, d’autant que cet établissement fait face à une dégradation continue et ne répond plus aux normes d’hospitalisation.
À El-Milia, l’autre grande agglomération de la wilaya, c’est l’hôpital de 240 lits qui fait face à un état de saturation. Son état de délabrement nécessite au moins des travaux de réhabilitation d’urgence en l’absence du projet d’un nouvel hôpital.
Il faut noter que c’est dans de telles conditions d’absence de structures hospitalières suffisantes que le secteur de la santé à Jijel fait face à la pandémie de coronavirus, Un secteur encore plus débordé par les besoins d’hospitalisation de la population, faisant face à la saturation et à la vétusté des structures hospitalières existantes.
L’urgence de la réalisation de nouvelles structures a souvent été signalée sans que cette préoccupation soit prise en charge à l’échelle centrale.
Les projets retenus n’ont guère abouti, alors que le seul hôpital dont a bénéficié la wilaya de Jijel depuis plus de trente ans est en souffrance depuis huit ans. L’hôpital de 60 lits implanté à Ziama-Mansouriah est, en effet, en retard sur ses délais de livraison, qui devait intervenir il y a au moins quelques années.
Pour réhabiliter ce secteur, il est impératif que les démarches évoquées par le chef de l’exécutif sur la relance des projets gelés aboutissent, en plus de la mise en service dans les meilleurs délais de l’hôpital de Ziama-Mansouriah.
Amor Z.
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